28 janvier

Sans fleurs ni couronnes…

La piteuse démission de Mme Taubira -dont la présence au Gouvernement faisait chaque jour un peu plus figure, non seulement d’incongruité dans un contexte de tension nationale où ses postures idéologiques anti-pénales frôlaient la trahison morale, mais, d’anomalie civique discréditant la fonction politique, par le mépris qu’elle affichait pour la plus élémentaire solidarité gouvernementale-, est une mesure de salubrité démocratique.

 

C’est l’un des plus honteux titulaires du poste que l’on ait connu à l’époque contemporaine qui s’en va donc –après avoir, comme un ultime pied de nez à notre peuple-, exprimé son opposition au projet de déchoir de la nationalité française ceux qui se sont d’eux-mêmes retranchés de la communauté nationale par des actions terroristes.

Pour autant, les actuels responsables des affaires publiques, exécutif comme législatif, ne sauraient faire oublier qu’ils auront soutenu, depuis l’origine le discours et la politique qu’incarnait l’ex-ministre de la justice : son calamiteux bilan, c’est aussi pleinement le leur !

Il y aura donc lieu d’être très attentif aux positions de son successeur : ce n’est qu’en reniant réellement l‘essentiel de l’héritage, rhétorique et pratique, de son prédécesseur, et, en travaillant efficacement à en réparer les dégâts, qu’il pourra prétendre à la moindre crédibilité personnelle, et, au retour de la confiance au sein de l’institution judiciaire : force est de constater que, jusqu’ici, dans ses précédentes fonctions, il n’avait pas marqué significativement sa différence avec l’ancienne garde des sceaux –ce qui n’est donc pas de bon augure à cet égard.  

Il faudra plus, en effet, que le départ d’une personne de l’Hôtel de Bourvallais pour redresser la situation de la justice et réconcilier les Français avec elle : si, comme l’écrivait plaisamment son lointain prédécesseur Edgar Faure dans ses mémoires, Mme Taubira n’est plus désormais la «concierge de la place Vendôme », tous les problèmes qu’elle a créés ou aggravés, ou laissés entiers, demeurent dans toute leur acuité.

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